“Les quinze dernières minutes de la partie ont été très longues”, résumait Renaud Guigue au moment des embrassades. “On doit cette victoire aux deux chaînes défensives pendant lesquelles, sur la fin, les gars n’ont rien lâché”, expliquait l’entraîneur d’un club sacré pour la première fois de sa longue histoire.
Il s’en est pourtant fallu d’un rien pour que Limoux soulève son quatrième trophée Max-Rousié. Car après que Quentin Garrouste eut produit un bel effort pour tendre le bras et marquer l’essai ramenant son équipe à deux petites longueurs (28-30), Sylvain Teixido fut refoulé in extrêmis de l’en but vauclusien. Et, en suivant, Tanginoa, un des meilleurs sur le terrain avec Romain Pourret et Keehan Diamond, profitait d’un contre pour s’échapper avant de fixer royalement en direction de Sofiane Ghanem.
Il restait alors quatre minutes à jouer, quatre de trop pour des “Rouge et Noir” ayant activement participé à cette finale offensive à souhait, mais ayant payé au prix fort des fautes de main inhabituelles de leur part, cette saison.
Ce ne sont pourtant pas les occasions qui ont manqué aux Limouxins, notamment après l’essai de sprinter signé Rémi Andreu, les reléguant à huit points derrière (30-22, 60è), mais Mickaël Rouch et Allan Torreilles auraient eu besoin de quelques centimètres de plus pour remettre la machine en route, comme plus tard – mais trop tard – le ferait Garrouste.
Entre l’indiscipline et le manque de patience, Limoux avait gâché le travail superbement accompli en première mi-temps, quand tour à tour avaient trouvé la faille Joel Edwards, suite à une fixation de Torreilles pour Maxime Herold puis une longue passe de Teixido, Rouch dans les airs, Romain Puso au relais de Mickaël Murcia et Thomas Lasvenes.
Pour autant, seule la botte de Murcia avait fait la différence à la pause, car le SOA avait inscrit autant d’essais que son rival. D’abord, Joris Bissière plaçait Pourret dans un intervalle, et le deuxième ligne fixait au bout de sa percée au profit de Keehan “Diamant”. Ensuite, Bissière et ce même Diamond mettaient Tanginoa sur orbite. Enfin, Diamond feintait la passe juste après la mise sur la touche momentanée de Valentin Yesa.
Privées très tôt les uns de Lucas Emblard (épaule droite), les autres de Mathieu Mayans (genou et cheville gauches), les deux équipes s’étaient rendues coup pour coup, et Avignon n’aurait pas accusé six points de débours à l’entracte si Martial Romano, sollicité par Renaud Ganz, n’avait échoué pour une poignée de centimètres (32è), ou si Ghanem n’avait pas posé un minuscule bout de crampon sur la ligne de touche, suite au splendide travail préparatoire du duo Diamond – Tanginoa (38è).
Un SOA qui prit réellement son envol en début de seconde période, avec la passe au pied d’Andreu transformée en or par Pourret, puis une grosse minute plus tard avec le mouvement conduit par Andreu, Diamond, Olivier Arnaud, et terminé par Mike Melhout. Avignon menait 24-22 et ne serait plus rejoint…
LA FICHE TECHNIQUE
AVIGNON – LIMOUX 34-28
Mi-temps : 14-20.
Près de 4 000 spectateurs.
Arbitres : Mohamed Drizza et Cyril Vergnes.
Température caniculaire, léger vent en seconde mi-temps.
Limoux : 4 essais J. Edwards (4), Rouch (14), Puso (17), Garrouste (68), 3 transformations (14, 17, 68) et 3 pénalités (32, 35, 43) Murcia.
SOA : 7 essais Diamond (9, 33),Tanginoa (27), Pourret (50), Melhout (52), Andreu (61), Ghanem (76), 3 transformations Arnaud (9, 50, 61).
Carton jaune à Limoux : Yesa (33).
LIMOUX : Th. Lasvenes – Puso, Mayans, Garrouste, Latu – (o) Torreilles, (m) Murcia – D. Pelo, S. Teixido, Herold (cap) – M. Péault, J. Edwards – Rouch.
Sont entrés en jeu : Yesa, R. Péault, Fl. Bousquet, Gonzalez-Trique.
SOA : Diamond – Melhout, Arnaud (cap), Tanginoa, Ghanem – (o) Bissière, (m) Andreu – Nies, R. Ganz, Durandal – Clément, Pourret – V. Comtat.
Sont entrés : Emblard, Corona, F. Jullien, M. Romano.
Source : Article FFR XIII